Line Chevalley
Line Chevalley (*1993)
Line Chevalley née à Lausanne, vit et travaille à Zürich. Elle est diplômée de l'écal, l'école cantonale d'art de Lausanne. Lors de ses études en bachelor, elle a obtenu la bourse Walter et Eve Kant, ainsi qu'une distinction, prix Ernest Manganel, pour la pertinence de ses recherches et la qualité de son travail de diplôme. Elle poursuit ensuite ses études en intégrant le MFA, master fine arts, à la zhdk, l'université des arts de Zürich en 2020.
Dans mon travail, je m'intéresse et questionne notre rapport à la vie quotidienne et ses cadres. A travers divers médias tels que le texte, le dessin et la sculpture, par exemple, je réfléchis sur la frontière entre le sujet individuel (le « moi ») et l'environnement dans lequel nous évoluons. Je propose une manière intime et subtile non seulement d'échapper à notre réalité routinière, à sa normalité, son aliénation et préoccupations, mais également de discuter les mécanismes que nous acquérons pour s'y acclimater et subsister. Je m'interroge sur la mémoire des formes (« forme objet » et « forme mot ») et sur les définitions de société qui les régissent. Que nous racontent ces formes une fois affranchies de la rhétorique du language? Ainsi, mes travaux dialoguent un espace de projection tiers, entre fiction et réalité narratives, toujours emprunts à tâter les frontières, en constante mutation, parfois aux limites du visible, de l'état sensible des choses, des êtres et de lieux. Les assemblages, arrangements et constructions, imaginaires comme poétiques, narrent ces frictions d'imbrications interconnectées, et appréhendent de nouvelles mythologies quotidiennes.
«In the Boredom of my Bedroom's Ceiling» loge les tonnes d'histoires que l'on se raconte, que l'on se répète, que l'on se révèle. Il nous faut ces histoires pour continuer à aimer, rire et ressentir, respirer, pleurer. Sinon il n'y a plus aucune chose, c'est vide, c'est le néant, il n'y a plus de temps. Alors on glisse. On embarque sur le rien vers un ailleurs, projeté, rempli de mille choses, foisonnant, in the Arctic Blossom. D'une intimité simple, la voile brode ces imaginaires chimériques pour filer hors d'un quotidien émoussé. Comme un refuge, elle enlace ces histoires fantômes et revendique un nouvel espace de projection narratif.